Examinons, une fois de plus, la situation actuelle. Nous sommes en train de nous embourber dans un bipartisme politique et sociétal à la sauce Américaine. Un coup à toi, un coup a moi et les autres : circuler, y’a rien à voir. Et le plus dingue, c’est que ça marche à tous les coups et depuis longtemps. Essayons de comprendre. Mais si, c'est possible ! Courage !
D’abord le mode de scrutin de la cinquième République qui favorise les « gros » partie déjà fortement en place. Je ne détaille pas ici, il suffit d’aller sur les blogs politiques parlant de proportionnelle pour comprendre que les dés sont largement pipés dès lors que l’on décide de mettre son bulletin dans l’urne.
Ensuite, la contre-culture médiatique qui tous les jours, 24 h sur 24, applique les méthodes archi-rodées de lavage de cerveau des masses dites laborieuses. Elle se situe, essentiellement, à deux niveaux : premier niveau, l’écoute ou plutôt le « subissage » des informations reçues par le peuple. Partout les mêmes thèmes abordés, partout des analyses semblables sur le fond avec quelques timides différences dans la forme. Et surtout un contrôle généralisé permanent de ce qui est dit au publique puisque les dirigeants des masses média sont tous des affreux capitalistes réactionnaires dont le rôle de promoteur du pouvoir en place, quel qu’il soit, n’est plus à démontrer. (Si, si, même à Libé, vous pouvez me croire sur parole).
Deuxième niveau, Le verrouillage de l’entre soi des médias.
Je m’explique. Nulle part aujourd’hui, existe un espace médiatique capable de donner la parole aux communs des mortels sans aucune censure. Trouvez-moi une radio, une chaine de télé ou un journal dont la préoccupation première serait la libre expression des gens sur le vif, à l’instant T et je vous paie un abonnement à Médiapart !
Donner la parole à ceux qui ne l’on jamais, ce n’est pas vendeur. Pire, cela pourrais sortir de sa torpeur cérébrale le bon peuple qui, du coup, trouverait des points commun avec « les autres » se déterminerait socialement avec des éléments de comparaison situé dans le réel de la vraie vie. Tout cela peut vous paraitre abstrait, certain, je le sens, se disent « Nanar, il nous la fait façon intello à deux balles, il a le carafon qui enfle etc… Non, les amis, non. C’est simple comme un coup de fil cette histoire-là. (Quoi que…les coups de fil de nos jour…) Comprenez bien. Un vraie dialogue avec de vraies infos, ce n’est pas lisse, ce n’est pas présenté par un guignol pré-formaté à 15000 Euros par mois, c’est brutale, ça dérange, y’a des gros mots dedans, beaucoup y disent des conneries énormes dont ils ne se souviennent plus (ou ne veulent plus se souvenir) dès le lendemain, c’est plein de haine et de mauvaise foi. Mais c’est la vraie vie !!! Bordel !!
Et de là, de cette « concertation populaire (bestial dirait certain…) il en ressort toujours quelque chose de positif, toujours. Et je ne dis pas ça pour faire l’intelligent. J’ai pu tester en grandeur nature...
A l’époque des radios libres (début des années 80, pour les plus jeunes, NDLR) et avant que le pouvoir Socialiste de l’époque (Merci Monsieur Fillioud) nous sabre de façon violente sous l’infâme prétexte qui consistait à dire que nous n’étions pas « professionnels » et que par conséquent et vue qu’il n’y avait pas assez de place su la bande FM, il fallait faire des « choix », bref avant toutes ces magouilles de la gauche caviar, nous pouvions faire des émissions de radio avec de véritable échange avec les gens de partout. Ces personnes se grandissaient intellectuellement à l’écoute de nos émissions « libre » de propos de par leurs diversités et grâce à une censure et un control dénués d’apriori. Et à chaque fois, à chaque fois les amis, l’émission d’après se voyait dotée d’un niveau intellectuelle plus affirmé. Les protagonistes avaient réfléchit, s’était calmé, avait pris en compte les circonstances de ceux qui avaient le discours le plus virulent ou le plus dément pour en tirer une analyse pleine de sagesse et de solidarité et digne des plus grands philosophes de l’histoire qui, soit dit en passant, commence à se faire furieusement « has been » si on veut bien considérer l’évolution à la vitesse de la lumière (ou des lumières…) de notre époque éminemment moderne.
C’est bien cette liberté de ton et de pensée qui a toujours fait peur aux pouvoirs en place et non pas l’embouteillage de la bande FM. Donc, comprenez bien que, si nous n’avons plus la parole, nous le peuple, c’est bel et bien une décision politique. Ce formidable vivier de développement intellectuel populaire a été disqualifié, dans un premier temps puis éradiqué de façon à ce qu’il ne repousse d’aucune façon, en aucun lieu, ceci pour faire en sorte que le « bon peuple » ne se révolte pas. Et c’est là tout ce qu’il faut comprendre de l’entre soi des médias de notre époque.
Recréer des espaces de pensées publiques, des lieux de débats créatifs, d’éducation populaire ou autre, c‘est préparer l’avenir, c’est redonner un sens à l’humanité. Et, croyez-moi, elle n’en a jamais eu autant besoin.
En attendant, il y a les Blogs… A bientôt.