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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 21:25

Examinons, une fois de plus, la situation actuelle. Nous sommes en train de nous embourber dans un bipartisme politique et sociétal à la sauce Américaine. Un coup à toi, un coup a moi et les autres : circuler, y’a rien à voir. Et le plus dingue, c’est que ça marche à tous les coups et depuis longtemps. Essayons de comprendre. Mais si, c'est possible ! Courage !

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D’abord le mode de scrutin de la cinquième République qui favorise les « gros » partie déjà fortement en place. Je ne détaille pas ici, il suffit d’aller sur les blogs politiques parlant de proportionnelle pour comprendre que les dés sont largement pipés dès lors que l’on décide de mettre son bulletin dans l’urne.


Ensuite, la contre-culture médiatique qui tous les jours, 24 h sur 24, applique les méthodes archi-rodées de lavage de cerveau des masses dites laborieuses. Elle se situe, essentiellement,  à deux niveaux : premier niveau, l’écoute ou plutôt le « subissage » des informations reçues par le peuple. Partout les mêmes thèmes abordés, partout des analyses semblables sur le fond avec quelques timides différences dans la forme. Et surtout un contrôle généralisé permanent de ce qui est dit au publique puisque les dirigeants des masses média sont tous des affreux capitalistes réactionnaires dont le rôle de promoteur du pouvoir en place, quel qu’il soit, n’est plus à démontrer. (Si, si,  même à Libé, vous pouvez me croire sur parole).


le troisieme oeilDeuxième niveau, Le verrouillage de l’entre soi des médias.

Je m’explique. Nulle part aujourd’hui, existe un espace médiatique capable de donner la parole aux communs des mortels sans aucune censure. Trouvez-moi une radio, une chaine de télé ou un journal dont la préoccupation première serait la libre expression des gens sur le vif, à l’instant T et je vous paie un abonnement à Médiapart !

Donner la parole à ceux qui ne l’on jamais, ce n’est pas vendeur. Pire, cela pourrais sortir de sa torpeur cérébrale le bon peuple qui, du coup, trouverait des points commun avec « les autres » se déterminerait socialement avec des éléments de comparaison situé dans le réel de la vraie vie. Tout cela peut vous paraitre abstrait, certain, je le sens, se disent « Nanar, il nous la fait façon intello à deux balles, il a le carafon qui enfle etc… Non, les amis, non. C’est simple comme un coup de fil cette histoire-là. (Quoi que…les coups de fil de nos jour…)  Comprenez bien. Un vraie dialogue avec de vraies infos, ce n’est pas lisse, ce n’est pas présenté par un guignol pré-formaté à 15000 Euros par mois, c’est brutale, ça dérange, y’a des gros mots dedans, beaucoup y disent des conneries énormes dont ils ne se souviennent plus (ou ne veulent plus se souvenir) dès le lendemain, c’est plein de haine et de mauvaise foi. Mais c’est la vraie vie !!! Bordel !!

Et de là, de cette « concertation populaire (bestial dirait certain…) il en ressort toujours quelque chose de positif, toujours. Et je ne dis pas ça pour faire l’intelligent. J’ai pu tester en grandeur nature...


A l’époque des radios libres (début des années 80, pour les plus jeunes, NDLR) et avant que le pouvoir Socialiste de l’époque (Merci Monsieur Fillioud)  nous sabre de façon violente sous l’infâme prétexte qui consistait à dire que nous n’étions pas « professionnels » et que par conséquent et vue qu’il n’y avait pas assez de place su la bande FM, il fallait faire des « choix », bref avant toutes ces magouilles de la gauche caviar, nous pouvions faire des émissions de radio avec de véritable échange avec les gens de partout. Ces personnes se grandissaient intellectuellement à l’écoute de nos émissions « libre » de propos de par leurs diversités et grâce à une censure et un control dénués d’apriori. Et à chaque fois, à chaque fois les amis, l’émission d’après se voyait dotée d’un niveau intellectuelle plus affirmé. Les protagonistes avaient réfléchit, s’était calmé, avait pris en compte les circonstances de ceux qui avaient le discours le plus virulent ou le plus dément pour en tirer une analyse pleine de sagesse et de solidarité et digne des plus grands philosophes de l’histoire qui, soit dit en passant, commence à se faire furieusement « has been » si on veut bien considérer l’évolution à la vitesse de la lumière (ou des lumières…) de notre époque  éminemment moderne.


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C’est bien cette liberté de ton et de pensée qui a toujours fait peur aux pouvoirs en place et non pas l’embouteillage de la bande FM. Donc, comprenez bien que, si nous n’avons plus la parole, nous le peuple, c’est bel et bien une décision politique. Ce formidable vivier de développement intellectuel populaire a été disqualifié, dans un premier temps puis éradiqué de façon à ce qu’il ne repousse d’aucune façon, en aucun lieu, ceci pour faire en sorte que le « bon peuple » ne se révolte pas. Et c’est là tout ce qu’il faut comprendre de l’entre soi des médias de notre époque.

Recréer des espaces de pensées publiques, des lieux de débats créatifs, d’éducation populaire ou autre, c‘est préparer l’avenir, c’est redonner un sens à l’humanité. Et, croyez-moi, elle n’en a jamais eu autant besoin.

En attendant, il y a les Blogs…    A bientôt.


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commentaires

C
<br /> C'est vrai, j'ai le sentiment moi aussi d'une déliquescence de la démocratie de plus en plus réduite à ses aspects formels, privée de ce qui en fait la vie. Je suis tout à fait d'accord avec ton<br /> analyse (même si comme Antigone j'aime la douceur et l'humanité, je déteste le discours de com lisse et creux sans humanité ). Je crois aussi que la façon dont fonctionne l'union européenne va<br /> dans ce sens d'une "démocratie" sans peuple et sans vie politique. <br />
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N
<br /> <br /> Une démocratie sans peuple n'est plus qu'une "cratie" tout cour où l'on peut mettre tout et n'importe quoi. Démos c'est le peuple non ? si je me souvient bien   D'accord avec toi pour faire le constat d'une société "sous vide" avec un peuple qu'on range bien proprement dans la<br /> chambre froide de l’Europe libérale (oh, c'est beau ça !) et puis que l'on ressort pour faire cuire la marmite au moment des élections...Mais attention Messieurs les gouvernants, bientôt plus<br /> d’électricité et ça va décongeler fort... très fort même...<br /> <br /> <br /> Merci Cardamone, pour ton intervention et à bientôt; Nanar.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> D'accord, liser la dépèche du 11 9 2012 annonciatrice du racket sur les impots annonciatrice de faillite et de découvert e cette fin d'année. Plusieurs milliers d'E confisqués en ces trois<br /> derniers mois.  Que pensez-vous d'une confiscation des biens de ces politiques Coupables mais pas responsables depuis 30 ans ( La création d'une république exemplaire en 1789) Cela<br /> représenterait plusieurs milliards d'Euros.<br /> <br /> <br /> Notre déchéance est en cours. Qui va entamé une contestation ferme pour la déchéance de ces milliers de privilégiers au pouvoir qui n'ont qu'une question Qoui faire pour conserver ma rente<br /> Républicaine!<br />
Répondre
N
<br /> <br /> D'accord pour la confiscation mais de tout les politiques capitalistes de droite comme de gauche rose...<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Ah oui, les gros mots du quotidien? Alors là je suis d'accord et je les dis aussi.<br /> <br /> <br /> T'inquiète pour l'école, l'intelligence ne se mesure pas à la taille des diplômes.<br /> <br /> <br /> Et le réel n'est pas incompatible avec un blog de qualité comme le tien.<br /> <br /> <br /> Tout est important, et tout a de l'importance.<br /> <br /> <br /> Gros bisous de nous deux.<br />
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A
<br /> Bonjour Nanar,<br /> <br /> <br /> fondamentalement, j'adhère totalement à ce que tu dis.<br /> <br /> <br /> Concernant les gros mots, je ne suis pas d'accord, et pas parce que je serais une chochote réac, rien à voir. Même si tout, en ce moment me donne aussi envie de sauter a plafond.<br /> <br /> <br /> Simplement je pense trois choses:<br /> <br /> <br /> - j'admire le courage de certains syndicalistes, qui en ce moment se battent auprès de salariés; et ce que j'admire, c'est leur force monumentale, car malgré la violence extrême qu'ils subissent,<br /> jamais ils ne dérapent, ils sont justes, posés, efficaces. Ce sont des stratèges, et ils ont raison car ce qu'on leur fait c'est ni plus ni moins qu'une guerre.<br /> <br /> <br /> Ce serait pourtant facile pour eux de déraper, et çà permettrait à certains de dévier le sujet.<br /> <br /> <br /> Par cette force d'expression et de caractère, ils suscitent l'espoir d'une vraie défense, et c'est fondamental de retrouver sa dignité lorqu'on est laminé au travail.<br /> <br /> <br /> - Je trouve les gros mots souvent inutiles, car je pense qu'ils ont tellement  corrompu la société, que la seule révolution qui vaille maintenant, est celle qui en ferait s'écrouler ses<br /> fondations. Il faudrait qu'on se réveille tous et qu'on pense vraiment à la révolte.<br /> <br /> <br /> Or pour tenir sur la longueur, il faut aussi de la douceur, de l'humanité en chacun de nous.<br /> <br /> <br /> - Enfin, le bon stratège sait qu'il ne faut pas heurter, mais d'abord rassembler.<br /> <br /> <br /> Nous sommes tous différents, or nous avons besoin de tous, ou tout au moins du plus grand nombre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Toutes ces raisons font que je lis Epicure, Sophocle, Aristote ou Coluche, et pas les autres.<br /> <br /> <br /> Il ne faut pas oublier l'espoir et les jolies choses qui nous donnent la force de tenir, et de tenir longtemps.<br /> <br /> <br /> Le téléphone n'est pas has been chez nous.<br /> <br /> <br /> Les deux Antigone.<br />
Répondre
N
<br /> <br /> Bonjour Antigone,<br /> <br /> <br /> Dans mon esprit, les gros mots ne sont pas des insultes mais des mots de tout les jours employés par le commun des mortels. On peut dire des gros mots sans le savoir quand on a pas été très<br /> longtemps à l'école... Mais tu a raison, il faut mieux employer le mot exact pour se faire comprendre. Les syndicalistes sont une des clefs de l’avènement de la prise de conscience du plus grand<br /> nombre. Il y a aussi la politique, la solidarité sous toutes ses formes et je t'avoue que j'ai de plus en plus envie de m'impliquer dans ce réel. En surveillant mon langage. C'est vraie que dans<br /> ces radios de libre expression, nous avons été discrédités par un manque de sérieux apparent.<br /> <br /> <br /> Merci pour ton commentaire, c'est le seul retour que j'ai des gens qui on la patience de me lire et sa fait chaud au cœur. A bientôt,<br /> <br /> <br /> Nanar<br /> <br /> <br /> <br />